CARACTERISTIQUES, ESSAIS PRESSE |
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p�le-m�le
Il n'y a pas que le 4X4 dans la vie et il parait qu'un
confr�re nomm� Larochefoucauld (si j'ai bien compris, son garage s'appellerai
"MAXIME 4X4"), r�p�terai : "Qui vit sans folie, n'est pas si
sage qu'on le croit ".
09 Mars 2012 : Suite et digressions autour de � Sommes-nous des � enfants de l�Amour � paru dans cette m�me rubrique le 15 avril 2005.
Impression
De : X [mailto:[email protected]]
Envoy� : lundi 5 mars 2012 09:04
� :
Objet :
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Bonjour,
Nous sommes un certain nombre d�enfants de la guerre � avoir envie de nous retrouver. Cette � rencontre amicale � aura lieu les 14 et 15 avril chez X � Strasbourg. Cette r�union n�a pas de cadre particulier. Elle n�a pas d�ordre du jour. Nous la commencerons le samedi � 10 heures 00 pr�cises. Il n�y aura pas de temps de parole et chacun pourra s�exprimer librement.
Le dimanche sera culturel et festif dans les rues de Strasbourg ville magnifique � d�couvrir pour ceux qui ne connaissent pas !
X m�a transmis sa proposition de prix :
1. 52 �/personne en chambre double et par nuit en � pension.
2. 72 �/personne en chambre seule et par nuit en � pension
Merci de me faire parvenir vos r�servations que je transmettrai ensuite � X. Pour que votre r�servation soit valid�e je vous demanderais de me faire parvenir un ch�que de 50% du montant total de votre r�servation � l�ordre de : � Comfort H�tel Strasbourg �. je vous remettrai vos ch�ques � votre arriv�e.
Je serai � l�h�tel le vendredi 13 avril.
Bien amicalement.
X
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De : edouin [mailto:[email protected]]
Envoy� : lundi 5 mars 2012 09:57
� : 'X'; 'michelblanc64 @ wanadoo . xx'; [email protected]
Objet : RE:
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Bonjour X.
Les rencontres que tu organisais au Memorial de Caen �taient passionnantes � cause des intervenants (historiens, journaliste, sociologues etc., etc.)tr�s majoritairement non enfants de la guerre, mais n�anmoins qui traitaient de sujets p�riph�riques � nos v�cus.
Ton programme de Strasbourg n�en faisant pas mention, je ne te cache pas que faire 1300 km aller-retour pour entendre (je te cite) : � chacun pourra s�exprimer librement � vraisemblablement sur son parcours personnel et ses �tats d��mes*, ne m�enthousiasme pas beaucoup !
M�me le plaisir de se revoir, pourtant tr�s vif, ne compenserai pas !
Conclusion : s�enrichir gr�ce � des intervenants ext�rieurs oui, glisser vers une caricature de � tamalou larmoyant �, non .
Amiti�s.
Carl
* Comme me l�a fait subir involontairement Y � cause de l�un des n�tres lors de la rencontre de Z cet �t�.
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De :
Envoy� : lundi 5 mars 2012 10:07
� : edouin
Objet :
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Bonjour Carl
cette rencontre n'a pas pas comme objectif de reproduire le M�morial. Si c'�tait le cas cela se d�roulerait au M�morial. Son objectif est de r�unir � leurs demandes des amis sinc�res et enfants de la guerre pour analyser, comprendre et r�fl�chir. Si tu savais depuis d�but 2006 combien de fois des enfants de la guerre m'ont : "dit nous voudrions parler, dire des choses." Au M�morial ce n'�tait pas possible donc l� je vais leur donner la parole et nous verrons ce qu'il en sort.
En ce qui te concerne ta situation est diff�rente. Tu n'as pas connu notre enfance nos traumas. Tu as toujours eu une enfance heureuse. C'est pour �a que tu te situes ailleurs !
Bien � toi.
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De : edouin [mailto:[email protected]]
Envoy� : lundi 5 mars 2012 11:19
� :
Objet : RE:
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Re-bonjour x
Tu as vraisemblablement raison.
Mais ne crois-tu pas que c�est risquer d�inciter � une � sous estimation � de soi celui qui s�illusionne sur les bienfaits d�un transfert verbal de ses souffrances, alors que le fait m�me d�avoir � dur� � 70/80 ans malgr� ses origines, devrait lui prouver ses capacit�s (� condition qu� il soit objectivement encore en � bon �tat � bien �videment ! ) ?
Pardonne ces digressions de psy de comptoir, mais � ma d�charge, sache que feu ma tr�s regrett�e M�re a toujours r�p�t�e qu�il fallait soigner ses � bobos � par un rude m�pris !
Et Jean d�Ormesson ne vient-il pas d��crire ! � il n�est pas convenable d�en parler � !
Bon courage et amiti�s.
Carl
P.S. : je te cite : "dit nous voudrions parler, dire des choses."
Sans en sourire car je respecte infiniment ces souffrances, je suis tent� d��crire : � c�est bien ce que je craignais � !
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De : Roland Gardin [mailto:[email protected]]
Envoy� : lundi 5 mars 2012 12:51
� : edouin
Objet : Re: enfants de la guerre
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Etonnant cette conversation !
Je ne vois pas en quoi cette personne ait un v�cu si diff�rent du tien, pour se permettre un jugement - " En ce qui te concerne ta situation est diff�rente. Tu n'as pas connu notre enfance nos traumas. Tu as toujours eu une enfance heureuse. C'est pour �a que tu te situes ailleurs ! " - qui sonne en forme d'exclusion ou de cat�gorisation. Sans doute la grosse t�te lui est venu � la suite de l'obtention du prix de l'amiti� franco-allemande. Enfin je pense que dans le contexte actuel il doit �tre heureux d'avoir obtenu la nationalit� d'un peuple montr� en exemple. Qu'attends tu pour en faire autant et quitter ce territoire incoh�rent ? moi je n'ai pas cette opportunit�.
A+
Roland
Le 5 mars 2012 � 11:19, edouin a �crit :
Bonjour Roland.
Je ne puis en vouloir � mon ami Jean-Jacques, car il est vraisemblable que du fait m�me de leur origine, tous les � enfants de la guerre � en ont plus ou moins � un petit coup �, moi y compris bien �videment.
Mais parfois, et je pense que c�est son cas depuis quelque temps, un ou des �v�nements agissent comme des catalyseurs au point de � turboter � (provisoirement ?) les cons�quences du � petit coup � �voqu� plus haut !
En ce qui concerne ma double nationalit� possible, j�y ai longuement r�fl�chi, et y r�fl�chi encore .
Mais vois-tu, tout en �tant parfaitement conscient de la sup�riorit� de nos fr�res allemands dans beaucoup de domaines, tant techniques/�conomiques que litt�raire/musique, je me sens (et pire !), agis en franchouillard ind�crottable .
M�me si notre code du travail d�bile m�a mis un genou � terre � trois reprises par l�interm�diaire des tribunaux prudhommaux, m�me si nos �lites politiques, intellectuelles, �conomiques nous entrainent inexorablement dans la d�cadence, je me cramponne au royaume de France .
Pour une simple raison : je ne voudrai pas me consid�rer � d�serteur � le jour o� un sursaut venant des tr�fonds de notre culture, aura besoin de toutes les bonnes volont�s .
Pour me conforter dans cette attitude, et � contre-courant de la glorification d�une immigration incontr�l�e et incontr�lable par les � beaux esprits � m�diatiques de service, j�ai entendu cela :
Il y a quelques mois, France-Inter a d�localis� au Maroc l��mission de Philippe Bertrand � Carnet de campagnes � (tous les jours sauf w.e. � 12h30) .
Elle consiste � donner la parole aux � gens d�en bas �, acteurs de la vrai vie (responsables d�associations locales tant �conomiques que culturelles, producteurs bio, cr�ateurs d�emplois etc., etc.) :
Philippe Bertrand : � Les bouleversements du Printemps arabe ne vous confortent-elles pas un peu plus de vous expatrier afin de r�aliser votre projet ? �
Le marocain : � Non, au contraire, m�me avec la certitude d�avoir maintenant beaucoup plus de difficult�, je suis convaincu de l�obligation d�un fraternel serrage de coude en restant ici � !
Belle le�on !
Amiti�s.
Carl
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De : Roland Gardin [mailto:[email protected]]
Envoy� : mardi 6 mars 2012 18:08
� : edouin
Objet : Re: enfants de la guerre
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Cher Carl,
Ce n'�tait pas une critique ni une incitation � d�sertion mais un sujet de r�flexion quand on se retourne sur son propre pass�.
En effet si je suis n� d'une famille on ne peut plus fran�aise et qu'elle soit rest� unifi�e malgr� les al�as de la vie, de plus �tant n� apr�s la bataille, et vu mon �ge n'ayant pas non plus particip� � la derni�re intervention des soldats mobilis�s, arrach�s � leur avenir et � leur famille, je n'en suis pas moins sensible par le traumatisme rendu visible par ces associations qui ne cessent de pleurer leur enfance. Je me pose souvent la question du pourquoi de ces rassemblements soixante ans apr�s ?
Le sujet �tant tellement sensible et individuel que pour le moindre rel�chement la discrimination appara�t : "En ce qui te concerne ect�" Si l'enfant s'adapte aux r�alit�s de l'instant, l'esprit lui, avec les ann�es nous pousse � comprendre et dans ce cas, provoque une �nergie � d�placer les montagnes pour retrouver ou rechercher ses racines. Notre existence est elle le fruit de l'amour ou de l'abus et de la trahison ?
Le regard des autres surtout durant la p�riode de scolarit� est sans piti�. Si vous avez �t� trait� de fils de boche ou plus, moi j'�tais vilipend� comme fils de voleur, �tant un enfant de commer�ant, mes camarades de classe me pr�sentaient mon p�re comme un sale patron, exploiteur de la classe ouvri�re (il n'avait qu'un employ� et plus tard un ou deus apprentis� Il re�u plus tard la m�daille de la formation professionnelle par la chambre des m�tiers ?? Tous eurent leur dipl�me et trouv�rent un emploi dans la photographies).
Malgr� la proximit� familiale j'ai aussi gard� en moi les injustes accusations, elles me hantent encore dans ces temps de souvenirs et de comparaisons que nous faisons tous les jours devant la gabegie actuelle. J'en suis au point de dire que je suis heureux que mes parents ne soient plus de ce monde pour voir ce qui arrive. Les enfants de commer�ants ou d'entreprises artisanales, n'ont � ce que je sache, cr�� d'association pour comm�morer leur sacrifice, victime de la b�tise humaine.
Ce monde silencieux est souvent l'initiateur de proximit� de progr�s et de convivialit� dans le sens le plus humain du terme.Il laisse les ranc�urs de c�t� et pousse vers la justice et l'entente de leurs enfants qui doivent �tre tourn�s vers l'avenir. Si l'histoire de la famille ne doit pas �tre cach�e et peut �tre racont�e par un t�moignage direct, le devoir de m�moire du citoyen lui, est tributaire de la mani�re politique de voir les choses et de sa diffusion p�dagogique, le statut ethnique ou social � vite fait de provoquer les scissions.
Quelle est la valeur d'une patrie si ce n'est la terre qui nous a vue grandir. On aurait pu na�tre partout ailleurs o� nos souvenirs d'enfance auraient �t� compl�tement diff�rents et notre position sociale ou notre confort bien moins favorable au modernisme. Aurions nous �t� pour cela moins ou plus heureux ? La vid�o ci dessous tourn�e en 1976 par l'�quipe de l'explorateur Jean Pierre Dutilleaux illuste un peu mon propos. L'�quipe entra en contact avec un peuple de Papouasie, Nouvelle-Guin�e, qui n'avait jamais �t� en contact avec le monde ext�rieur, ni avec des humains � la peau blanche. La cam�ra a immortalis� les r�actions apeur�es m�l�es de curiosit�, leurs expression r�sume assez ce que nous avons perdu pour un superficiel dont il nous semble impossible de se s�parer.
http://www.videoman.gr/7402
A+
Roland
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De : edouin [mailto:[email protected]]
Envoy� : mardi 6 mars 2012 19:24
� : 'Roland Gardin'
Objet : TR: enfants de la guerre
Cette rubrique est ouverte � tous et � tous sujets n'ayant m�me parfois qu'un tr�s lointain rapport avec le 4x4 ( souvent pas du tout d'ailleurs ! ).
N'h�sitez pas � poser des questions.
Et surtout, merci � l'avance pour vos commentaires, pr�cisions ou suggestions parce que nous avons parfaitement conscience que nos lacunes ou informations incompl�tes peuvent nous avoir conduit � une opinion erron�e: [email protected]
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